samedi 7 mai : Femmes au bord de la crise de nerfs

13 avril 2016 Par Comité des Fêtes du Quartier Villiers Barbusse

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de Pedro Almodovar (1988)

avec Carmen Maura, Antonio Banderas, Julieta Serrano, Maria Barranco, Rossy de Palma, Kiti Manver


Pepa et Ivan sont comédiens de doublage ; amants, ils se déclarent leur flamme par micro interposé depuis plusieurs années. Lorsqu’Ivan annonce qu’il rompt leur liaison, Pepa manque de perdre la tête. Désireuse de tirer un trait sur cette histoire, la jeune femme cherche à parler une dernière fois à son ex-chevalier servant, qui se révèle être un don juan lâche et fuyant. Au cours d’une folle journée, les visites se succèdent dans le magnifique appartement de Pepa : une amie naïve ayant eu une liaison avec un terroriste chiite, suivie du fils caché d’Ivan accompagné par sa glaciale fiancée, puis la terrifiante épouse légitime du séducteur, sortie d’un séjour de vingt ans dans un hôpital psychiatrique…
Le téléphone rouge
Premier succès international de Pedro Almodóvar, Femmes au bord de la crise de nerfs marque un tournant dans la carrière du cinéaste. Comédie théâtrale, acide et loufoque, cette galerie de portraits féminins fait le lien entre les films déjantés de la période underground du réalisateur (Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, Le labyrinthe des passions…) et les œuvres de plus en plus mélancoliques qui suivront. Tout l’univers d’Almodóvar est là : les couleurs exubérantes, avec toujours une dominante rouge sang, de brèves touches d’humour trash, l’obsession pour les talons d’escarpins claquant au sol, les perversions sexuelles, les héroïnes blessées mais indomptables… Librement inspiré d’une pièce en un acte de Jean Cocteau, La voix humaine, le récit est orchestré autour d’un élément central, le téléphone, instrument du malentendu et de l’incommunicabilité, tour à tour gag, arme, menace ou promesse. Carmen Maura, égérie des premières années, trouve ici un rôle à sa mesure, entre le rire et les larmes.
(Arte)